Définition : « Article de presse portant un jugement sur une œuvre d’art » Le petit Robert
L’on se cantonnera,
ici, au champ de la littérature.
Méthode :
1 –
Observation
Partir d’un corpus de chroniques littéraires
(exemples : L’Orient littéraire,
Le Magazine littéraire, Lire, mais aussi des hebdomadaires tels
que Le Nouvel Observateur, Le Figaro Magazine, Elle, etc.).
Objectif : dégager la spécificité de la
chronique littéraire du point de vue de l’énonciation et de la technique
d’écriture, à travers l’étude :
-
du paratexte
(titre, sous-titre, titre de l’ouvrage, nom de l’auteur, éditeur, année de
publication, illustration ou photo de la page de couverture)
-
du texte (ton,
mode d’énonciation, lexique, fonctions de la chronique).
Ce que la
chronique littéraire n’est pas : un essai littéraire (une dissertation),
un résumé, un commentaire de texte.
2 – Analyse /
Les fonctions de la chronique
La chronique littéraire doit répondre à 4
objectifs. Il s’agit d’écrire pour :
-
raconter
-
informer
-
argumenter
-
exhorter
(lorsque le texte a plu au chroniqueur) ou blâmer (dans le cas contraire)
Ecrire pour
raconter
(discours narratif) : il s’agit de donner, sous la forme d’un bref résumé,
quelques éléments sur l’intrigue narrative (situation initiale, personnages,
élément perturbateur, etc.) sans toutefois révéler le dénouement (la chronique
doit tenir le lecteur en haleine).
Ecrire pour
informer
(discours informatif) : il s’agit ici de communiquer des éléments
d’information pertinents sur l’auteur, son œuvre, sa carrière, sa jeunesse, sa
formation, les événements de l’histoire qui l’ont frappé. Cette composante de
la chronique suppose quelques recherches documentaire (voir Fiche biographique
- > Parler d’un auteur).
Ecrire pour
argumenter
(discours argumentatif) : c’est ici que le chroniqueur développe ses
arguments, favorables, défavorables. Il
s’agit de convaincre, de façon articulée, en fondant son analyse sur des
éléments du texte, des exemples, des remarques sur l’écriture.
Ecrire pour
exhorter ou blâmer : il s’agit, ici, d’encourager le
lecteur à lire l’ouvrage, au contraire, l’en dissuader. Quelques conseils de
lecture peuvent être donnés.
3 – Production
écrite / Quelques conseils d’écriture
-
La critique
littéraire est un point de vue subjectif sur une œuvre. Cette subjectivité doit
néanmoins être fondée par des arguments. Enfin, il convient d’éviter le ‘je’.
-
Les OUTILS
LINGUISTIQUES : caractériser l’œuvre au moyen d’un lexique
mélioratif (amplification, exclamation, métaphores, hyperboles, superlatifs,
etc.) ou péjoratif (antiphrases, registre de l’ironie, de la satire, de la
polémique, phrases exclamatives, interrogatives, etc.) et en faisant appel aux
techniques de l’éloge (mise en relief des qualités) et/ou du blâme (mise en relief
des défauts, images dépréciatives).
-
Le TITRE :
il doit interpeller le lecteur. Ici, la créativité doit être mobilisée afin
d’éclairer l’œuvre sous un angle qui met le plus à jour son originalité. Le
trait d’humour (le jeu de mots, par exemple) est bienvenu pourvu qu’il soit
pertinent.
-
L’ACCROCHE :
les premières lignes de la chronique doivent être vigoureuses, afin de capter
immédiatement l’attention du lecteur. Par conséquent, éviter des phrases telles
que : « Ce livre traite de… ». Privilégier une entrée en
matière originale au moyen d’une brève anecdote tirée du livre, ou l’un des
éléments importants de l’œuvre (ouverture in
media res).
-
La COMPOSITION :
la chronique ne suite pas un plan figé, mais elle fait le lien entre le style
d’écriture et le projet littéraire. Il peut donc être pertinent de relier
discours narratif, informatif et argumentatif.
-
La TONALITE
générale de la chronique : très différente de la dissertation, elle se
caractérise par une forme de légèreté, mêlant vivacité du style, humour, finesse
d’analyse, fiabilité de l’information, autour d’une ligne directrice fondée sur
les enjeux de l’œuvre.
-
La FERMETURE : il est bon de clôturer
le texte par une exhortation, ou son contraire.
-
Le PARATEXTE :
ne pas oublier d’indiquer le titre de l’ouvrage, le nom de l’auteur, l’éditeur,
et l’année de publication.
-
La SIGNATURE :
le chroniqueur signe son article en indiquant ses prénom, nom et son université
d’origine.
-
Consigne de LONGUEUR :
la chronique doit se limiter à 800 mots.
Bonne
chronique littéraire ! Bon travail !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire